journée du 25 avril 2009
Journée
de la terre le 25 avril 2009:
agriculture bio et abeilles.
Cette journée de la terre a été organisée en partenariat avec l'Université Populaire du Pays Rochois
Nous remercions bien-sûr ceux qui nous ont fait partager leur savoir et leur passion.
Le matin, visite de l'exploitation LA BELLE VERTE qui produit des plantes (sarriette, thym citronné, fenouil, mélisse, camomille, verveine, génépy, ...) qui deviendront aromates, sirops, tisanes ou liqueurs. Avec enthousiame, Marion et Cédric nous ont accueillis et expliqué leurs pratiques de cultures : plants bio, respect du cahier des charges AB (Agriculture Biologique), cueillette au bon moment... Beaucoup de travail pour nous permettre de déguster des produits sains et savoureux!
Après un agréable moment de convivialité à midi lors du pique-nique pris ensemble, nous avons rejoint la salle communale.
L'après-midi s'est poursuivie par la projection d'un film « Miel ou Déconfiture» qui a lancé le sujet sur les abeilles, en présence d'éminents apiculteurs de l'Abeille du Salève,
- M MOUCHET membre du Conseil d'Administration du Syndicat National d'Apiculture,
grand dégustateur de miel: il organise le concours des miels des 2 Savoies,
- et M DELETRAZ apiculteur expérimenté .
Cet échange entre les apiculteurs et le public nous a permis de mieux
connaître la vie de la ruche, les qualités du miel et bien-sûr d'aborder la
question de la disparition des abeilles, de comprendre ce qui les menace et de savoir quel rôle nous pouvons jouer à travers notre jardin , notre
balcon, nos bords de routes et nos champs.
JUSTE UN MOT POUR RAPPELER LE ROLE DES ABEILLES
La disparition des abeilles nous a semblé un thème indissociable de l'agriculture: sans abeilles, pas de pollinisation, pas de pollinisation, pas de fruits pour 80% des plantes.
Environ 1000 espèces d'abeilles existent en France:
-les abeilles domestiques comme « apis mellifera » qui vivent en société et qui produisent du miel, -les abeilles sauvages qui ne produisent pas de miel et qui sont souvent solitaires, comme par exemple, les « osmies » qui nichent dans les aérations de nos fenêtres.
Mais toutes contribuent à la pollinisation . C'est un service gratuit pour l'agriculture, en particulier pour l'arboriculture , le maraîchage. Une bonne pollinisation entraîne un bon développement des fruits.
Dans son rapport communiqué en octobre 2008 à M Barnier, M Saddier, député, dresse le constat d'une mortalité annuelle de 30 à 40% du cheptel.
Alors de quoi souffrent les abeilles:
- du manque de nourriture (baisse des ressources
nectarifères et pollinifères), à cause de la mono-culture dans certaines
régions, de la fauche précoce des prairies et des bords de routes,
- des destructions des zones de nidifications qui sont
souvent le sol pour les abeilles sauvages,
- d'attaques de parasites comme l'acarien Varroa destructor, comme le champignon Nosema
cerana qui attaque l'intestin des abeilles, ou du redoutable prédateur le
frelon asiatique,
- des traitements phytosanitaires et certaines cultures
OGM,
- de l'absence de défense immunitaire chez l'abeille.
Il semble que ces facteurs interagissent entre
eux et expliquent cet effondrement des ruches .
Que pouvons nous faire:
- faire les fauches tardives comme cela se fait dans le
parc des Bauges ou dans le département des Côtes d'Armor par exemple,
- cesser les traitements aux herbicides et autres
produits : surtout ne pas traiter une plante en fleur,
- ne faucher que la zone utile de sécurité sur les bords de route;
- redonner de la nourriture aux abeilles en luttant
contre la disparition des fleurs, notamment sauvages: par exemple, laisser un
carré d'herbes sauvages dans son jardin .
Les spécialistes estiment que si 0,5% de l'espace naturel était laissé
en friche en France, les abeilles retrouveraient de quoi se nourrir sans
difficulté. A mettre en parallèle avec un autre chiffre évoqué par Michel
Barnier : 9% de la valeur alimentaire mondiale, soit 153 milliards d'euros, est
liée à la pollinisation, c'est-à-dire à l'activité des abeilles.